Le Cogitoscope
Espace discursif de philosophie pratique

Episode 2 : L’Homme rationnel vs Akrasia

Conception, écriture et jeu : Vincent Coppey et Jean-Louis Johannides

Cie Fatum en collaboration avec la Cie En déroute

Pour commencer, nous pouvons affirmer que sur le plan de sa conduite, l’homme rationnel est celui qui fonde ses actions sur ses raisons.  

Mais cette définition est très générale. Elle ne dit rien encore de ce que serait une action bonne. A ce stade, aucune évaluation morale n’est manifestée : entre l’échelle de ce qui est bien – à accepter avec évidence – et de ce qui ne serait pas bien du tout – à rejeter absolument. 

Dans cet épisode, deux hommes construisent une tour en bois. Elle doit monter dans les airs, très haut. Elle doit leur permettre d’observer les changements météorologiques et de voir venir - une catastrophe? Mais, en proportion de la hauteur prévue, ont-ils seulement fabriqué une base correcte avec des dimensions adaptées? Sur ce point, ils sont en désaccord. Et dans leur attente d’un chamboulement radical, ils se demandent qu’elle est la meilleure façon d’agir ou l’action bonne ou une conduite rationnelle. Parce qu’ils ont peur, peut-être, de se laisser aller au piège de l’Akrasia: une incontinence qui pousse, même la personne dotée d’un sens rationnel qui n’est plus à démontrer, de commettre une action en complète contradiction avec ses intérêts. Dans leur dispositif, il y a un protocole de sortie. Parce qu’ils cherchent une issue à la catastrophe imminente. Mais d’autres moyens sont convoqués pour trouver une issue: un poème de Victor Hugo proféré à la nuit; des souvenirs d’Afrique et de leur ami Sekutu; la voix de Bertold Brecht ou le déguisement, avant le meurtre de Jules César, dans une pièce de Shakespeare.